J’ai fait mon site sur Squarespace
J’ai créé le site web sur lequel vous naviguez présentement moi-même, sur Squarespace. Eh oui, je fais le pari qu’une experte en marketing peut se doter d’une plateforme en ligne à bas prix sans sacrifier sa crédibilité professionnelle. Si je vous en parle ici, c’est parce qu’il est possible que ce soit une avenue que vous considérez pour votre TPE/PME, car c’est la solution que vous pouvez vous offrir à ce stade-ci de votre développement.
Voici quelques pistes de réflexion pour finaliser votre choix et optimiser le développement de votre projet web.
Quelle plateforme choisir?
Wordpress, Wix, Shopify, Squarespace : il existe de nombreuses solutions pour créer soi-même un site web de nos jours. Pour la majorité des gens qui ne programment pas, cela passe par la sélection et l’adaptation d’un template, c’est-à-dire, d’une interface graphique et de navigation.
Avant de magasiner votre plateforme, il est primordial de déterminer les fonctionnalités recherchées. Est-ce que votre site doit être transactionnel? Avez-vous besoin d’un CRM? Partagerez-vous des contenus comme des articles de blogue, des recettes, des vidéos? La manière précise dont chaque plateforme saura répondre à ces besoins est importante.
Ne négligez pas de faire un détour du côté des intégrations : si une fonctionnalité n’est pas disponible nativement mais que la plateforme propose des solutions de tiers parti, cela vous permettra d’atteindre vos objectifs sans avoir à embaucher un développeur.
Pour un site web 100% sur mesure sans nécessairement recouvrir à un développeur, Wordpress demeure une solution pertinente. Pour les projets simples et non transactionnels, ma préférence est allée à un site qui offrait une interface de mise en page ultra-intuitive, ce que j’ai pu valider avec la période d’essai gratuite de Squarespace.
En cas de doute, vous pouvez exposer vos besoins à un assistant conversationnel avec Claude AI, Gemini ou ChatGPT et lui demander de qualifier la plateforme à choisir.
Magasiner son template
Toutes les plateformes proposent des modèles de coquilles qui ont été conçues par des designers. Squarespace n’est pas le site qui en offre le plus, mais grâce à son module d’identification des besoins, j’en ai trouvé quelques-uns qui m’inspiraient.
L’avantage de bâtir un site à partir d’un template, c’est ce celui-ci a été utilisé, testé et éprouvé par des milliers d’utilisateurs. Son ergonomie est optimisée, ce qui n’est pas le cas d’un site entièrement sur mesure, en particulier, avec peu d’expertise. L’inconvénient est que plusieurs autres sites sur le marché pourraient lui ressembler, donc il y aura du temps à investir dans la customisation.
Testez votre template en version « desktop » et « mobile » avant de commencer à l’adapter et assurez-vous d’avoir véritablement qualifié votre choix #1 avant de passer trop de temps à l’intérieur : tout le travail que vous y investissez sera perdu si vous décidez de changer d’avenue.
Pour ma part, j’ai opté pour le template Cedar.
Sélectionner ses polices à la première occasion
Je vais vous éviter ici une grosse perte de temps en vous suggérant de déterminer les polices que vous utiliserez avant-même de commencer à ajuster le site. L’interface d’un template, dont les espacements entre les blocs, est optimisée pour la police affichée dans le modèle par défaut. Une police plus petite ou plus grosse aura pour effet de désorganiser les sections et vous devrez tout ajuster manuellement par la suite.
Les templates viennent avec des « packs » de polices déjà validés par le développeur; il est aussi possible d’en importer d’autres disponibles dans l’environnement Squarespace (elles n’y sont pas toutes, déjà, cela peut être un frein si votre marque exploite des polices distinctives qui lui sont propres.)
Prévoir une palette de couleurs et des visuels
Outre les polices, l’un des aspects qui permettra le plus à votre site de se distinguer du template d’origine est la sélection des couleurs. La palette de style Squarespace en exploite cinq, allant du plus clair au plus foncé. Si votre marque ne possède que deux ou trois couleurs, c’est le temps d’enrichir votre palette d’expression.
Plusieurs outils en ligne vous permettent de le faire, incluant le recours à un assistant conversationnel comme Claude AI, mais aussi, certains modules dans Canva. Assurez-vous de tester ces couleurs pour leur lisibilité universelle.
Du coup, un site purement textuel pourrait sembler peu engageant. Votre template proposera certainement des zones dédiées aux images dans des formats précis. Évaluez vos besoins visuels et prévoyez sélectionner ou développer du contenu en conséquence.
Pour ma part, puisqu’il s’agissait d’un site pro personnel, j’ai opté pour une série de photographies professionnelles réalisées dans un shooting dédié.
Pour le blogue, en revanche, je me suis retrouvée avec le défi d’illustrer des articles de blogue dont les sujets ne sont pas nécessairement faciles à représenter dans un style un tant soit peu visuellement cohérent. J’ai opté pour le générateur d’images de Canva AI; je prévois optimiser cet aspect prochainement.
Faire du ménage
Même si vous avez sélectionné un template, car il correspondait généralement à vos besoins et à vos préférences esthétiques, il est peu probable que tous les blocs proposés soient indispensables. N’hésitez pas à effacer les blocs qui ne collent pas à votre vision; il vous sera possible de les réintégrer manuellement plus tard.
Pour ma part, par exemple, je n’ai conservé qu’un seul bandeau en animation; le double bandeau proposé à l’origine me semblait très lourd et n’apportait pas de réelle valeur ajoutée au contenu.
Ajuster et adapter
L’entièreté de votre template Squarespace est ajustable, de la forme des boutons et des fenêtres en passant par le séquençage des couleurs principales et des couleurs d’appui.
Visualiser sur de vrais appareils
Même si Squarespace offre un outil de prévisualisation en mode brouillon, autant pour la version desktop que mobile, celui-ci ne correspond malheureusement pas à la réalité. Avant de rendre votre site web public, publiez-le en mode privé avec un mot de passe pour le tester sur des cellulaires et des ordinateurs. Certains espacements devront être corrigés, sans quoi des photographies pourraient – par exemple – embarquer sur du texte.
Penser aux détails
Votre site web dépasse le template principal. Explorez tous les menus et assurez-vous de sélectionner et désélectionner et adapter tous les outils existants. Vous aurez par exemple besoin de déterminer un « Favicon » et une image de partage de votre site sur les réseaux sociaux.
Penser aux détails, c’est aussi voir ce qui manque à l’expérience que vous voulez offrir à vos visiteurs. Il se pourrait que vous désiriez ajouter un calendrier pour la prise de rendez-vous, par exemple. Pour ma part, j’ai décidé d’intégrer une fenêtre de chat avec l’intégration facile de Tidio; je verrai dans quelle mesure cette fonctionnalité est une valeur ajoutée à l’usage.
Quelques revers
Le processus avec Squarespace a été simple sur le plan du design, mais plus complexe sur le plan technique. J’ai acheté un nom de domaine chez Godaddy, mon fournisseur habituel, et réussir à connecter mon site sur ce domaine n’a pas été une mince affaire.
De plus, mon site web ne semblait originellement pas référencé en ligne sous mon propre nom, car, en termes techniques, Google avait « crawlé » avec l’adresse de domaine Squarespace au lieu de mon domaine GoDaddy. Il a fallu ré-indexer avec avec Google Search Console.
Même après avoir réindexé, mon Favicon, pourtant bien affiché précédemment, a disparu, et le positionnement de mon site sur mon nom seulement (Héloïse Leclerc) est encore très faible, malgré le fait que mon site est littéralement heloiseleclerc.com et que mon nom se trouve un peu partout sur le site incluant dans les balises les plus importantes.
J’avais déjà entendu parler de faiblesses SEO sur Squarespace; c’est toujours une question d’optimisation et de patience, mais si mon site peine à sortir sous mon propre nom, cela exprime la magnitude du travail à accomplir pour qu’il se positionne sur d’autres mots clés importants pour moi.
De plus, je dois signaler que le support technique a été déficient pour la version « chat », pourtant recommandée par Squarespace. J’ai obtenu des résultats acceptables avec le soutien par courriel, par contre (moins de 24 heures ouvrables.)
En conclusion
Je partage tout ça avec vous en transparence, car j’ai assisté à plusieurs conversations sur l’incontournable apport d’une agence pour monter un site web complet. Dans certains cas, c’est la solution requise, mais dans plusieurs autres, nous sommes bénis de vivre à une époque où il est possible de se prendre soi-même par la main à moindres frais et avec plus de jus de coude.
Cette agilité est la raison pour laquelle vous vous trouvez sur mon site web aujourd’hui et elle incarne bien ma philosophie du faire beaucoup avec peu et un proverbe que je répète souvent à mes clients : le mieux est parfois l’ennemi du bien.